Femmes pirates : la lionne de Clisson

Dans « Feng et les pirates japonais« , l’héroïne embarque pour une aventure sur une jonque pirate en mer de Chine, mais que nous raconte l’Histoire sur ces louves des mers ? Cet article sur la lionne de Clisson est le premier d’une série sur les femmes pirates.

Les femmes pirates, des persona non grata

La piraterie est un univers très masculin où les femmes n’étaient pas les bienvenues. Ces dernières étaient réputées porter malheur en mer. On craignait qu’elles ne suscitent des querelles entre les hommes de l’équipage. De nombreux codes de pirates interdisaient strictement leur présence à bord. En revanche la civilisation viking fait exception en interdisant pas les femmes à bord des bateaux.

Malgré cette mise à l’écart, les femmes pirates ont existé de tout temps à travers le monde. Bien souvent, afin de braver les interdits et de se fondre dans l’équipage, elles devaient recourir au travestissement.

Quelques unes d’entre elles sont sorties de l’anonymat et ont marqué l’histoire par leur bravoure, leur cruauté ou encore par l’étendu de leur flotte.

Jeanne de Belleville, la lionne de Clisson

lionne de clisson

La mort d’Olivier IV de Clisson

Née vers 1300 dans le Poitou, elle se marie en troisième noce en 1330 à Olivier IV de Clisson. Lors de la Guerre du Succession de Bretagne son mari combat pour Charles de Blois,  qui a le soutien de la France, contre Jean de Montfort soutenu par l’Angleterre. Toutefois il se fait capturer et est libéré contre un prisonnier anglais et une faible rançon. Cette faible somme le fait soupçonner aux yeux de Charles de Blois de trahison.

À la fin de la guerre, Olivier de Clisson se rend à Paris pour assister aux tournois et festivités marquant le retour de la paix. Il est alors arrêté et décapité pour félonie par le roi de France Philippe VI, oncle de Charles de Blois. Son corps sans tête est pendu au gibet de Paris alors que sa tête est envoyée à Nantes pour être exposée sur une lance. La procédure est décriée par les nobles, car le procès est bâclé et le châtiment est celui réservé aux couches basses de la population.

Vengeance sans fin

Jeanne part pour Nantes avec ses enfants et devant la tête sans corps de leur père leur fait promettre une vengeance sans fin.

Elle vend ensuite ses biens et part en croisade contre la France pour venger ce qu’elle considère comme un lâche assassinat. Avec quelques fidèles, elle attaque le château de Galois de la Heuse, un homme de Charles de Blois. Elle massacre alors l’intégralité de la garnison à l’exception d’un homme. Elle réitère son action contre la garnison de Château-Thébaud.

Pour échapper à l’expédition punitive envoyée par le gouvernement, elle affrète un bateau et rejoint l’Angleterre. Avec l’aide du roi Édouard et ce qui lui reste de biens, elle équipe une flotte de trois navires. Les coques sont noires et le gréement rouge. Le vaisseau amiral est baptisé « Ma vengeance ».

Elle part alors écumer la Manche. Elle gagne alors son surnom de Lionne de Clisson, traquant tous les navires français, décimant l’équipage, ne gardant en vie que quelques personnes afin de répandre ses exploits dans le royaume de France. En décembre 1343 le parlement du royaume de France la bannit du royaume de France et ordonne la confiscation de ses biens. La Lionne continue d’écumer les côtes françaises, par moment attaquant  des villages et aidant la flotte anglaise, pendant 13 années.

Fin de vie

Puis acculée par la flotte française, elle coule son navire et s’échappe avec ses fils et quelques hommes sur une chaloupe. Ils seront ballottés par les courants pendant 5 jours. Le plus jeune de ses fils, Guillaume, décède. Finalement ils sont secourus par les hommes de Jean de Montfort près de Morlaix.

En 1356 elle se marie avec Sir Walter Bentley, un des capitaines du roi Edward III. Puis se retire au château d’Hennebont où elle décédera en 1359.

Son fils Olivier V de Clisson, bien qu’élevé à la cour d’Angleterre, finira par rejoindre le camps français. Ce faisant il deviendra connétable et compagnon d’armes de Bertrand du Guesclin.

Alors que t’inspire l’histoire de la Lionne de Clisson ?

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