Interview d’auteur : Myric Drane

Ohayô Nakama !

Eh oui ! Ça fait un baille ! Je t’ai manqué ?

Je t’annonce que je suis de retour ! Non pas pour te jouer un mauvais tour, mais pour te partager mes projets d’écriture et leurs coulisses. Toutefois, je ne suis pas la seule sur ce chemin et, en tournant la tête à droite ou à gauche, d’autres auteurs et autrices avancent à leur ryhtme et à leur façon. Et si on allait à leur rencontre ?

Pour cette première interview, nous accueillons Myric Drane.

Une image publiée par l'auteur.
  • Comment te présenterais-tu ? 

Je suis un papa, un mari, un salarié, un auteur, un pince-sans-rire, un amoureux de la nature et des gens (et des chats). Mais comme je n’aime pas les cases, je dirais : je suis. Tout court. Et de nos jours, c’est déjà beaucoup d’essayer d’être. 

C’était la minute philosophique et très intéressante offerte par Myric Drane  ? 

  • Tu as publié à la fois des livres pour enfants et pour jeunes adultes. Il y a-t-il un ou des points communs entre tous tes ouvrages ? 

Mais oui, bien sûr ! Je n’ai pas décidé d’un seul coup de changer de registre. D’ailleurs, je reviendrai très prochainement vers les jeunes. Mes premières sources d’inspiration sont mes enfants. Ils sont mon fil rouge. Et fatalement, ils grandissent. Les contes de loups ont naturellement laissé place à d’autres univers, pas moins chargés de sens, mais qui abordent des problématiques plus existentielles. C’est leur faute si j’écris moins de contes pour enfants ^^.

  • Le tome 2 d’Albertine est sorti en ce début d’année, peux-tu nous parler de cette saga ? 
Pirate-T2-ebook p.jpg

Il s’agit d’une trilogie, dont le 2e tome est sorti en janvier 2021. J’avoue que sortir une trilogie comme première œuvre majeure c’est culotté et contraignant. Mais les retours sont tellement enrichissants que je ne regrette nullement ce choix. Je vais dévoiler aux lecteurs de ton blog la genèse de cette saga. C’est d’abord le personnage d’Albert (ine) qui s’est présenté à moi (je détaille ce point dans la question suivante). J’ai ensuite construit la trilogie autour du mythe de l’arbre et de la pirogue, qui me semble tellement révélateur de la vie des gens qui se cherchent. 

« Tout homme est tiraillé entre deux besoins, le besoin de la Pirogue, c’est-à-dire du voyage, de l’arrachement à soi-même, et le besoin de l’Arbre, c’est à dire de l’enracinement, de l’identité.
Les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l’un, tantôt à l’autre. Jusqu’au jour où ils comprennent que c’est avec l’Arbre que l’on fabrique la Pirogue. » 

Les deux premiers tomes sont donc imprégnés de cette quête de soi, de cette recherche intérieure. Pour devenir elle-même, Albertine doit d’abord faire la paix avec son enfant intérieur. 

Quant au tome 3, j’ai voulu le positionner 20 ans après le tome 2. La descendance d’Albertine devra choisir sa destinée, en raccommodant un passé houleux. J’espère proposer aux lecteurs une conclusion épique à cette saga familiale.

  • Pourquoi une aventure pirate avec une femme comme héroïne ? 

La piraterie n’est qu’une métaphore de notre monde moderne. J’ai voulu transmettre quelques pages de courage aux jeunes, et notamment aux femmes, qui se battent dans un monde où les règles sont encore dictées par des hommes. Donc mesdames, soyez nos cheffes d’entreprise, nos ministres, nos représentantes, mais surtout : ne copiez pas les hommes. Be yourself! 

  • Comment se déroule ton processus créatif : tu élabores un plan avant de te lancer comme J. K. Rowling ou tu pars au feeling à la Stephen King ? Un mélange des deux ? 

À l’origine, j’étais plutôt un architecte. Pour le tome 1 d’Albertine, chaque chapitre était pitché à l’avance, du moins pour les temps forts. Bien sûr, cela n’empêchait pas les imprévus et les remaniements de plan. À l’inverse, j’ai écrit le tome 2 comme Stephen King. Aucun découpage prévu. L’histoire était déjà toute écrite dans ma tête, je n’avais qu’à poser les mots les uns après les autres. 

  • L’écriture d’un roman ressemble à un marathon, pour tenir sur la durée possèdes-tu une routine ou un rituel d’écriture ?

L’écriture ne paye pas (encore) mes factures. Je partage mon temps entre un travail très prenant, une grande famille, la gestion d’un club de sport, et j’en passe. Si je ne m’impose pas un rythme, mes histoires resteraient au stade des idées (et elles sont déjà nombreuses à se battre dans ce creuset sans fond). J’ai trouvé mon créneau horaire : 20 h 30 — 22 h 30, voire plus si affinité. Mais pas tous les jours. Cela me permet (et merci les nano !) de produire un premier jet en moins de 4 mois. Les relectures et les corrections me prennent plus d’un an. Eh oui, je suis perfectionniste (sans doute trop !). Un roman met 18 mois à naître. Un beau bébé ! 

  • Combien de livres lis-tu à peu près par an ? Un genre en particulier ? 

Tous les auteurs lisent beaucoup ! C’est bien connu ! Eh bien non. Stop aux idées reçues. Je lis très peu de romans, même si j’ai dévoré de nombreux classiques durant mes années scolaires. C’est un choix, car aujourd’hui c’est lire ou écrire. Je dois lire 2 romans par an, épouvante, aventure, thriller. J’aime bien S. King, F. Thilliez. En autoédition j’ai adoré « L’Hermione, ma liberté » de Serge Dérès. Une histoire du terroir, entre terre et mer. Cependant, je lis quand même d’autres genres de livres notamment ceux abordant des sujets psychospirituels. Ce qui explique aussi les différents niveaux de lecture que l’on peut trouver dans Albertine. 

  • Si on laisse de côté l’écriture, possèdes-tu une passion ? Est-ce qu’elle intervient dans tes romans ?

J’ai déjà abordé le développement spirituel et la philosophie traditionnelle, alors je ne vais pas revenir dessus. J’ai une autre passion, qui consomme une part non négligeable de mon temps, pour les arts martiaux (traditionnels). Je pratique depuis 20 ans les arts martiaux vietnamiens. Je les enseigne même aux enfants et aux adultes. Les scènes de combat à l’arme blanche dans Albertine, je les ai scénarisées selon mes connaissances dans ce domaine. Je pratique réellement le sabre. Les feintes, les coupes, les piques je les ai imaginées comme une chorégraphie. 

  • As-tu quelque chose à ajouter ? 

Ah Ah, la petite question bonus ! En fait, j’ai une question pour toi ! Et si tu nous parlais de ta vision de la piraterie ? Pourquoi ce choix dans ton roman ? 

Zut, je me suis faite avoir ! Je ne connaissais pas le mythe de l’Arbre et de la Pyrogue, et ça me parle beaucoup. Sinon pourquoi des pirates … Eh ben, l’idée m’est venue en lisant “Histoire du Japon médiéval : le monde à l’envers” de Pierre-François Souyri. Il parle rapidement du développement de la piraterie et des tensions diplomatiques que ça génère. Mon âme d’enfant a vu le mot “pirate” et l’aventure était lancée ^^  

C’est ainsi que se termine cette première interview.

Alors, qu’en as-tu pensé ? As-tu envie de découvrir Albertine ? Ou d’en savoir plus sur Myric Drane ?

Tu peux le suivre sur Twitter, Facebook ou encore Instagram. Quant à Albertine, elle est disponible sur Amazon, Kobo ou encore sur le site de l’auteur pour les exemplaires dédicacés !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Panier