La Route des Montagnes : fantasy envoûtante

La Route des Montagnes : fantasy envoûtante et non-manichéennePour le deuxième avis de lecture, j’abandonne l’érotisme et je pars vers la fantasy avec « La Route des Montagnes » de Franck Hervson. Après une nouvelle post-apocalypse « Ne faites pas confiance aux nuages », c’est le premier roman fantasy publié par l’auteur.

« La Route des Montagnes » est disponible depuis le 22 avril 2017 en version numérique et le 10 mai 2017 en version papier (274 pages) sur Amazon. Cliquez pour le voir sur Amazon.

Malgré la rude concurrence dans le milieu de la fantasy, l’ebook est classé 97ème dans la boutique Kindle catégorie épique de la fantasy.

L’histoire de La Route des Montagnes

Ervim Herderant est un Homme chasseur de trésor, et pas n’importe lequel. Il est celui qui a vaincu à lui seul Tal’Eb la Liche ! De retour de plusieurs SS sur les pistes à piller des tombes, il irait bien se détendre au caravansérail de Kahn-Karij. Sauf que la Gigue Noir, le seul navire reliant Kahn-Karij, n’est pas au rendez-vous. Les rumeurs racontent qu’elle aurait coulé. Il choisit alors d’emprunter la route des montagnes. Pour traverser montagnes de sinistre réputation, il se joint à un groupe d’aventuriers atypique : un Semi-Nain soupe-au-lait aimant casser du mort-vivant, un Semi-Elfe pro de l’arbalète, un Semi-Elfe et un Homme ne s’entendant pas mais inséparables, deux Hommes pas très futés de bonne constitution et un gladiateur cachant son identité derrière un enchevêtrement de tissu et de cuir. La traversée risque de ne pas être de tout repos, à moins qu’ils n’y trouvent le repos éternel.

Mon analyse de La Route des Montagnes

Nostalgiques du Seigneur des Anneaux, bienvenue !

Les éléments de l’univers initié par Tolkien sont là : groupe formé de races diverses devant collaborer, ancienne cité désormais habité par le Mal, magiciens corrompus par leur recherche et la soif de puissance, cités resplendissantes des Hauts Elfes au Nord, les Elfes sylvestres.

Ce n’est toutefois pas un remake de la Communauté de l’Anneau. Et l’absence d’anneau n’est pas la seule explication 😉 Dès le début l’auteur affiche sa différence en plantant le décor d’une ville portuaire malfamée dans un paysage désertique. Contrairement à la plupart des récits de High fantasy, la raison initiale de la formation du groupe et de l’aventure n’est ni une quête ni une volonté de détruire un super-hyper-puissant maître du Mal. Point de Hobbit élu ou de guerrier représentant son peuple. Non, une alliance temporaire de pilleurs de tombe crasseux et égoïstes, chacun possédant sa propre raison de vouloir emprunter cette fichue route.

Une écriture de qualité

Les informations utilisées pour le dénouement sont disséminées au fil du récit. Le vocabulaire est riche, la plupart du temps dans un registre familier. Les descriptions régulières rendent l’univers palpable. La narration ne suit pas toujours le même personnage. Ce procédé rythme le récit et permet à l’auteur d’accroître la curiosité du lecteur. Les personnages par moment caricaturaux offrent une bonne dose de comique au récit, tout en sachant se rendre attachant. (Oui, je suis tombée fan de l’excentricité du Semi-Nain dès son apparition). Leurs querelles internes ne manquent pas de mettre de l’animation en plus de toutes les péripéties et rebondissement qu’offre « La Route des Montagnes ».

Une vision non-manichéenne

J’ai beaucoup aimé le côté non-manichéen qui traverse le roman dans tous ses aspects. Les personnages ont leur propre notion du Bien et du Mal ou de l’honneur. D’ailleurs ils sont loin d’être des saints.

À travers eux, Franck Hervson nous invite à réfléchir à notre existence via la notion de fuite. Ces aventuriers, qui ont tout quitté pour risquer leur vie sur les pistes, on pourrait les croire dotés d’un grand courage. Mais ce qui les a poussés vivre cette vie pleine de périls, ne serait-ce pas un refus d’affronter les difficultés de la vie ? Une autre façon de donner de la valeur à sa vie. Renvoyant aux paroles d’Anne Dufourmantelle « le mouvement du sacrifice est aussi un aller vers la vie ».

Ce non-manichéisme, je le vois aussi dans les rapports qu’entretiennent les différentes races entre elle. Pour moi, « La Route des Montagnes » est un récit qui fustige la xénophobie. Les personnages sont aux prises avec le poids de leur héritage physique et culturel. Pour s’en sortir ils devront dépasser leurs préjugés racistes pour s’allier.

Conclusion

« La Route des Montagne » nous offre une lecture envoûtante et pleine d’humour sans manichéisme dans un univers proche de celui de Tolkien. Dans une interview pour AmaBooksAddict, Franck Hervson annonce que d’autres livres sont prévus dans cet univers. J’attends la publication de ces autres aventures avec impatience !

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