Avec du retard, mon avis sur le petit dernier d’Isabelle Morot-Sir sorti le 14 juin 2018 : « Sans relâche ». Cette fois-ci l’autrice nous offre une romance 2.0 forte en émotions. La couverture a été réalisée par Towani.
La quatrième de « Sans relâche » :
Alors que l’été indien enflamme par sa douceur tout le grand Nord Canadien, un hydravion amerrit sur un lac, surplombé par une cabane. Une jeune femme se tient sur le pas de la porte. Comment la vie l’a-t-elle amenée là ? Que fait-elle dans ces solitudes ? Pourquoi sa tasse glisse-t-elle entre ses doigts, lorsque son regard croise celui du pilote ?
Mon analyse de « Sans relâche » :
Je suis assez mitigé. Cela est dû en grosse partie au fait que je n’aime pas la romance. Je me suis ennuyée sur la grosse partie romance, mais l’autrice a réussi à piquer ma curiosité sur la situation initiale et j’ai beaucoup aimé le climax final (je n’en dirais pas plus). La couverture est très belle et résume bien le contenu du livre.
Au niveau du style, pas de surprise. J’ai retrouvé celui auquel Isabelle Morot-Sir m’a habitué : agréable avec un lexique très varié, mais facile à lire.
Sur l’idée du roman, j’ai trouvé que baser la romance sur les réseaux sociaux était original. Une rencontre via Twitter est-elle viable ou illusoire ?
Pour répondre à cette question, l’autrice nous présente tout d’abord une énigmatique situation initiale. Puis dans une sorte de grand flashback, elle reprendra tout le fil ayant conduit à cette scène au bord d’un lac canadien. La focalisation alterne entre les deux protagonistes montrant les doutes de chacun et leurs attentes, différentes, de cette relation. Se dévoilent alors les sentiments ambigus issus de l’amour naissant et son refus, de plaies encore vives, mais aussi la folie d’y croire.
Car « Sans relâche » se rapproche d’ « Une histoire de Coquelicot », ne vous attendez pas à y trouver de l’eau de rose. Comme la couverture, la vie est plutôt faite de blanc, de noir, de gris. Ainsi « Sans relâche » nous montre à quel point la vie peut parfois être cruelle et l’environnement toxique.
L’héroïne peut sembler moins active et moins forte que dans les autres romans de l’autrice. Toutefois, ce n’est pas un livre d’aventure et à sa manière Éléora est aussi une combattante. Une personne qui lutte face aux terribles épreuves que le destin lui fait subir avec ses périodes d’abandon et celles où la tête se relève.
Conclusion
« Sans relâche » n’est pas mon ouvrage préféré d’Isabelle Morot-Sir, car je n’aime pas les romances (oui, j’ai des tendances masochistes par moment). En revanche, pour les amateurs de romance, c’est une romance avec beaucoup d’émotions et ancrée dans notre quotidien 2.0 et mondialisé. Si ce n’est pas une romance à l’eau de rose, ce récit n’est pas pour autant un drame. Au final une belle histoire qui peut amener à se questionner sur sa propre vie. Attention aux ceintures et à l’alcool au volant 😉