Aujourd’hui, je vous présente en exclusivité la suite du « Voyagede Kirkikoustra – livre premier » du toujours aussi mystérieux auteur par accident, Kirikoustra. Le livre n’est actuellement pas encore sorti.
L’histoire
Nous retrouvons Kirikoustra, un génie parmi tant d’autres, qui va désormais à la rencontre de l’Homme Dernier. À quelles réflexions nous invite cette fois Kirikoustra ?
Anecdote
La lecture a été pour le moins rocambolesque. Je me suis rendu compte au moment d’écrire cet article que j’avais commencé à lire à partir de la deuxième moitié. Un clic malheureux sur un lien hypertexte du sommaire et un début de livre en moins !
Mésaventure qui nous a fait rire avec Kirikoustra, car je me suis perdue avant même qu’il n’essaie de me perdre. Du coup je prends ça comme une victoire !
J’ai été très heureuse de découvrir le début, car commencer par la deuxième moitié m’avait dérouté et laissé un sentiment de non-aboutissement. Je vous assure c’est très perturbant de penser commencer un voyage et n’avoir nulle trace de Kirikoustra ou de l’Homme Dernier.
Par ailleurs, j’en avais fait par à Kirikoustra, avant de me rendre compte que je n’avais lu que la moitié. Et je tiens à saluer son courage, car il souhaitait que je maintienne cette chronique et que j’y aille à fond.
Mon analyse
Ayant très apprécié le premier livre, j’en attendais beaucoup de ce livre second. Et ben, j’ai préféré le premier.
Le livre débute par un prologue qui se trouve être l’avis d’un lecteur du livre premier. Cela m’a surpris et j’ai apprécié. Cela permet de faire un lien avec le livre premier et de faire un rapide résumé de l’épisode précédent. Ensuite un « hors-propos » précise que ce qui suit est extrait d’un ouvrage qui ne verra jamais le jour. Un court texte nous prévient alors que Kirikoustra avait prévu de faire intervenir un dénommé Yal, mais que cette partie est manquante. Après le sommaire nous retrouvons l’avant-propos ironique qui inscrit le livre second dans la continuité du livre premier : ne se pense pas supérieur à d’autre (et donc Nietzsche?), refus des normes, et volonté de nous perdre. Enfin dans un bonus, pour ceux ayant lu le livre premier, Kirikoustra en précise certains points.
Cette « introduction » passée, le lecteur ou la lectrice retrouve Kirkoustra qui se désole de la perte de plume et part seul à la recherche de l’Homme Dernier.
Par rapport au premier, pas de grosse rupture. Sur le style, nous retrouvons l’écriture proche de la prose poétique au sonorité agréable. Tout comme le premier, je vous invite à prendre le temps pour penser à ce que vous venez de lire. D’autant plus que je le trouve plus condensé et moins détaillé dans la réflexion. Côté temporalité, c’est légèrement différent. Les intermèdes sur notre société moderne sont toujours présents. En revanche, j’ai l’impression qu’au fur et à mesure de son voyage Kirikoustra se rapproche de notre époque. Ainsi après sa rencontre avec l’Homme Dernier (je vous laisse lire le livre pour savoir qui est ce dernier), les réflexions concernent notre vie contemporaine.
Au niveau du contenu, pour le premier le fil rouge était Vivre Ensemble en respectant la Liberté de chacun. Pour le deuxième, je dirais le Devenir. Les sujets abordés sont alors moins globaux, mais plus centrés sur l’individu. C’est une des raisons qui m’a fait moins aimé ce deuxième opus. Je m’y retrouve moins, et me donne une impression de moins de profondeur et de pertinence (ce qui est purement subjectif).
La deuxième raison porte sur le traitement des sujets. Pour plusieurs d’entre eux, je ne suis pas en accord avec la constatation et j’aurais choisi un autre angle, surtout sur les passages contemporains. En particulier, la question du végétarisme au-delà du sempiternel cri de la carotte et du fatalisme, il aurait intéressant de creuser la question de la disparition des espèces et du gâchis alimentaire. Niveau auteur, je ne me retrouve pas dans le portrait dressé. Plutôt que de partir sur la prétention, j’aurais bien vu une réflexion sur le talent. Pour tout dire j’y ai même cru, le début du chapitre s’y prêtant. Côté santé, je ne suis pas aussi pessimiste.
Kirikoustra nous incite à faire vivre à travers nos actions les pensées qu’il nous a transmis.
Les thèmes abordés : égalité (femme-homme, religion), la solidarité, la philosophie (vous découvrirez le terme philosovie), les auteurs (peur du jugement et talent), mais aussi la vie (à travers la retraite, la santé ou l’alimentation).
Conclusion
J’ai moins aimé ce parcours philosophique. Particulièrement les réflexions sur notre vie contemporaine. La pensée est plus concise que dans le premier. Il ne faut donc pas hésiter à faire des pauses régulières. Le style original et poétique est toujours présent et fort agréable.
